Le sort de PokerSphere sera connu ce 3 juillet

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PokerSphere

PokerSphere est une société de Bordeaux qui a percé dans l’univers du poker grâce à sa monnaie virtuelle le « Kosmos ». Depuis près d’une semaine, cet établissement fut en plein tourmente judiciaire à cause des soupçons de tenue de maisons de jeux de hasard et d’argent. Ainsi, le 29 mai dernier, Yann Roudaut ainsi que d’autres gérants ont répondre aux accusations devant la justice.

Une lettre de dénonciation

PokerSphere pouvait profitait tranquillement de son business depuis 2014 et était clean même devant la police des jeux. Malheureusement, une lettre de dénonciation venant de nulle part vient basculer cette tranquillité. De nombreux arguments ont été émis à propos de l’expéditeur de cette lettre mais en vain. Dans une interview, Yan Roudaut explique que « PokerSphere offre des parties de poker gratuites sans argent. Leur établissement n’a rien à voir avec un casino ou un établissement réglementé. »

Pour ceux qui l’ignorent, le principe de Pokersphere était de pouvoir jouer sans argent dans un endroit privé, avec une simple adhésion annuelle en contrepartie. Ce qui lui différencie d’une maison de jeu, dont les parties sont payantes. Bref, on y joue sans verser le moindre centime et autant de fois que l’on souhaite. C’est de la simulation si l’on en croit les dires de Yann Roudaut.

Mais la procureure de la République n’a pas la même vision que ce dernier. Cette dernière a estimé que Pokersphere est un club étant donné qu’il y a les critères suivants : jeu de hasard, maison de jeu et public en libre accès. Et étant donné que l’activité était exercée sans autorisation, la société est donc dans l’illégalité.

Durant cette première audience, la procureure a donc demandé à ce que les accusés règlent une amende de 3 000 € à laquelle s’ajoute une amende supplémentaire de 5 000 € contre les entreprises Pokersphère. Ces dernières doivent aussi fermer leurs portes.

Une certaine ambiguïté

Les « Kosmos », monnaie virtuelle et imaginaire avec laquelle les joueurs participent aux tournois avait créé la polémique. Cette monnaie donne aux joueurs la possibilité d’empocher des lots lors de vente aux enchères. M. Roudaut se vaut d’être plus explicite en affirmant que les Kosmos, c’est une manière singulière de gratifier les meilleurs joueurs. Que cela marche de la même façon que le classement qui existe dans toute association de poker.

Les Kosmos ne sont pas achetables et seuls les meilleurs joueurs peuvent les gagner et les dépenser. Le deuxième souci majeur est le système d’adhésion qui pourrait être pris comme une abnégation pécuniaire.

Pour démontrer qu’ils sont bien dans la légalité, le porte-parole de Pokesphère a rappelé qu’ils ont bien pignon sur rue et établissent des livres de comptes.

Le tribunal a convoqué le président de la Ligue française de poker, William Payen, pour l’aider à voir plus clair et mieux trancher sur la situation. Selon lui, elle n’est pas compliquée. Les casinos sont les seuls titrés à tirer profit des jeux de hasard directement ou indirectement. Comme le poker est parmi ces derniers, s’il y a une offre publique, sacrifice financier ou espérance de gain, l’organisateur ne peut esquiver la loi n° 83-628 du 12 juillet 1983. »

Le tribunal tient donc en main l’avenir de PokerSphère, dont l’aboutissement du procès ne sera connu que le 3 juillet prochain.

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